Ibrahima sory Bah’s Updates
Semaine 4 Plan d’amélioration des données (PAD)
Plan d’amélioration des données pour la GUINEE Ibrahima Sory Bah
En 1979, la Koundara a lancé pour la première le programme élargi de vaccination qui est devenu fonctionnel en 1982 avec le lancement des premiers centres de santé du PEV, soins de santé primaire et médicaments essentiels. En 2019 A la semaine épidémiologique n°36 de l’année 2019, le District sanitaire de Koundara a enregistré 05 cas suspects de rougeole, Seuil d’alerte atteint. Puis a connu une augmentation progressive jusqu’ à la Semaine 47 pour atteindre un total cas de 201. Les informations épidémiologiques de ces cas ont été enregistré dans la Base SAP du district (voir liste linéaire) remonté au niveau régionale et central régulièrement et de même dans le dhis2. Trois stratégies de vaccination de routine sont utilisées par le PEV à savoir, la stratégie fixe, avancée et mobile. La stratégie fixe cible les enfants vivants dans un rayon de 5 Km d'une formation sanitaire (centre de santé et poste de santé) et la stratégie avancée vise des enfants vivant entre 5 et 10 Km d'un centre ou poste de santé. Avec l’implication des relais et des agents de santé communautaires, des recherches actives sont effectuées au niveau de la communauté pour rattraper les perdues de vue. En dépit de ces efforts internationaux et nationaux consentis depuis plusieurs années pour l’amélioration de la couverture vaccinale en Koundara, beaucoup d’indicateurs restent en deçà des attentes : l’enquête démographique et de santé du pays a montré qu’en 2018, seulement 24% des enfants âgés de 12-23 mois ont été complètement vaccinés selon le carnet ou les déclarations des mères, contre 40% pour la 3ème dose de Penta, de même que 22% des enfants n’ont reçu aucun vaccin. Aussi, selon les estimations OMS/Unicef, la couverture vaccinale en DTC3 évolue en dents de scie depuis 1982 avec un pic de 64 % en 2010, alors que celle-ci est restée stationnaire à 45% de 2015 à 2018. Ces couvertures vaccinales sont largement au-dessous de la cible de 90% de couverture d’enfants complètement vaccinées et pourraient expliquer la survenu de flambées de certaines épidémies de maladies évitables par la vaccination. Ces données témoignent d’une faible accessibilité et d’utilisation des services de vaccination par la population.
Par ailleurs, l’un des défis auxquels le programme élargi de vaccination de la Koundara est confronté reste la qualité des données en plus de la faible couverture vaccinale (les couvertures administratives des centres sont autour de 70% ). En effet contrairement aux bonnes performances affichées par les données administratives, les données d’enquête révèlent des écarts importants. Ainsi, par exemple, les couvertures vaccinales en Penta sont à 70% selon les rapports mensuels contre seulement 19% selon l’EDS.
Diagnostic Avec l’intégration du DHIS2 dans le système d’information sanitaire de la Koundara, les données sont directement saisie au niveau centre de santé (à partir des outils primaires renseignés) qui se transmet automatiquement au niveau central. La cible pour la complétude est de 100% alors que l’objectif de la promptitude est de 80% à tous les niveaux (pour se conformer aux normes de l’OMS). Comme signalé plus haut, la collecte de données se fait tout d’abord les postes de sante ou structures privés qui possèdent des outils primaires, puis les transmet au centre de santé qui à son tour collecte les données et produit un rapport mensuel , ces donneés sont rémontés selon la pyramide sanitaire . La transmission des données de surveillance des maladies à potentiel épidémique se fait de façon journalière, hebdomadaire selon le cas, alors que la validation des données se fait à tous les niveaux.
Au terme de l’analyse FFOM et de la revue documentaire, plusieurs obstacles ont été identifiés limitant ainsi la disponibilité, la qualité et l’utilisation des données de vaccination
• Faible disponibilité des outils de gestion à tous les niveaux
Rupture des vaccins par moments et par endroit
• Insuffisance qualitative de personnel technique en gestion des données à tous les niveaux
• Insuffisance du temps impartis analyseés les donneés des réunions de validation des données
• Faible qualité des données de vaccination
• Cible opérationnelle du PEV non clairement identifiée (problème de dénominateur)
• Faible motivation des gestionnaires de données/ chargé statistique Analyse des causes principales Parmi les différentes insuffisances identifiées ci-dessus, la non fiabilité du dénominateur qui sert de base de calcul des indicateurs de couverture vaccinale a focalisé mon attention.
•La nommination des nouveaux médecins comme chefs de centres
Recommandations Pour améliorer la qualité des données à partir du dénominateur, nous recommandons:
• Organiser le recensement/dénombrement de la cible opérationnelle du PEV
Mettre les moyens pour le transport des vaccins via district
• Impliquer les relais communautaires pour l’enregistrement des naissances dans les différentes localités
• Mettre en place un mécanisme de suivi des cibles réajustés
• Faire un suivit régulier
• Recenser les cibles du PEV (enfants de moins de 5 ans et femmes enceintes) par villages en vue de leur inscription sur les registres communautaires dans les 38 districts sanitaires
• Former tous les relais communautaires du pays pour l’enregistrement des naissances dans les différentes localités
Eviter les ruptures en vaccins